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Historique KDS France
vendredi 31 août 2018
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L’histoire de notre association est liée à la venue de maître Harada en Europe et plus précisément en France en 1963.
Il a tout d’abord enseigné pendant une courte période dans divers dojos, à Paris principalement. Cependant, à la suite d’épisodes relativement peu glorieux mais caractéristiques des jalousies qui règnent dans le milieu du karaté, il a été amené à quitter la France moins d’un an après son arrivée. Et après avoir séjourné en Belgique, il s’est définitivement installé en Grande Bretagne d’où il a ensuite rayonné sur le reste de l’Europe. Tous ces épisodes sont relatés dans le texte de ses mémoires - Réminiscences (voir Bibliographie).
Néanmoins, certains karatéka français avaient d’ores et déjà choisi de continuer à travailler avec lui, et ils ont donc maintenu le contact en participant aux stages britanniques, et ce jusqu’au moment où il a eu la possibilité de revenir chez nous régulièrement vers la fin des années soixante.
C’est alors que le karaté a connu une période d’expansion exceptionnelle, un phénomène de mode lié en grande partie à une tendance cinématographique comme il s’en produit parfois, phénomène dans lequel se mêlaient bien entendu le bon grain et l’ivraie. Les perspectives de gains financiers et de promotions personnelles dans le système officiel attisèrent rapidement les convoitises alors que les notions de progrès et de travail passaient souvent au deuxième rang.
C’est ainsi que Maître Harada fut contraint de se séparer en France d’un certain nombre d’anciens élèves qui selon toute évidence se servaient de lui et de ce qu’il représentait pour assurer leur propre réussite financière et sociale. En général d’ailleurs leurs capacités techniques individuelles tout comme leur compréhension de l’activité étaient inversement proportionnelles à leur avidité pour l’argent, les grades et les fonctions honorifiques.
Ainsi donc en 1972 notre groupe a retrouvé sa sérénité, est reparti sur des bases saines, et s’est développé dans une optique de travail et d’engagement personnel, sans aucun souci de clientélisme frénétique, notre seul souci restant de conserver notre liberté d’entraînement et d’approche de l’activité. Cette attitude d’esprit se trouve d’ailleurs favorisée par le fait qu’aucun de nos instructeurs ne tire des revenus de son enseignement.
Depuis lors, et ce sans aucune interruption, nous nous sommes régulièrement retrouvés dans des stages sous le contrôle de Maître Harada afin d’analyser, de remettre en question nos méthodes et d’élaborer une pédagogie basée sur des réalités physiques et physiologiques, sans nous perdre dans le magma orientalo-méthaphysique qui afflige le karaté et bien d’autres arts martiaux. Par ailleurs, Il sera évident à toute personne sérieuse qu’il ne suffit pas d’avoir participé à un stage, voire plusieurs, il y a vingt ou trente ans pour pouvoir se dire compétent dans la méthode de Maître Harada, ou même de se prétendre son élève - Malheureusement il en fleurit partout de cet acabit.
Les instructeurs et cadres de notre groupe sont tenus de se recycler régulièrement, de faire preuve de leurs capacités techniques, mais aussi pédagogiques, et donc de suivre l’évolution inévitable d’un enseignement qui ne peut se satisfaire de situations acquises.
La liste des ceintures noires et instructeurs dûment reconnus par Maître Harada est régulièrement tenue à jour, et une photo prise à la fin d’un stage à côté du maître, n’a jamais été une garantie de quoi que ce soit. Comme toute forme d’art le karaté est un engagement de longue haleine qui ne tolère ni la cupidité ni la tricherie. Il n’y a ni raccourci, ni truc secret. Nous ne travaillons que dans le long terme, et c’est seulement à ce prix que l’on peut espérer le progrès et aussi la joie de pratiquer une activité passionnante. Cette attitude nous marginalise peut-être, mais elle est l’expression de notre liberté collective et individuelle.
Le KARATE DO SHOTOKAI - France, est associé aux autres branches du KDS en Europe et ailleurs dans le monde. C’est aussi une marque déposée (sigle et logo).